Paul M.G. Lévy

30/11/2014 14:54

Né à Ixelles le 27 novembre 1910 d’une maman gantoise et d’un papa originaire de Brumath en Alsace, Paul M.G. Lévy avait épousé Simone Joniaux (1911-2001) en 1935. Père de 3 enfants, il s’était installé à  Gembloux en  1976 où il fut fait citoyen d’honneur et où un square porte son nom.

Il est décédé à Sainte-Ode le 16 août 2002.

Ingénieur commercial, licencié en sciences économiques , il fut surtout une des figures les plus emblématiques de la résistance  durant le seconde guerre mondiale.

Dans les années trente, il était l’une des voix les plus populaires de l’INR, l’ancêtre de la RTBF, où il brilla dans de nombreux reportages, notamment lors des funérailles de la reine Astrid en 1935, avec Théo Fleischmann.

Refusant de collaborer à une radio inféodée à l’occupant, Il fut arrêté par la Gestapo et incarcéré à Saint-Gilles puis à Breendonk ou il subit de tels sévices que la radio de Londres annonça son décès. Finalement libéré le 20 /11/1941 par les Nazis qui entendaient ainsi démontrer que les alliés se trompaient, il gagna l’Angleterre le 21/04/1942 où il sera nommé attaché au ministre belge de la justice en exil, Antoine Delfosse, et s’occupera des perspectives de l’après-guerre. Lévy parlera sur les ondes de la BBC à destination de la Belgique occupée.  Entretemps, il avait jeté les bases du réseau Samoyède, un réseau de résistants qui devait préparer la remise en route de la radio après la défaite des Nazis. Un fameux défi qu’il releva à merveille puisque dès les premiers jours des septembre 44, la radio nationale avait repris ses émissions.

Au lendemain du conflit il se mua en correspondant de guerre, participant à la libération de Dachau avant d’entrer dans Berlin comme premier journaliste occidental.

La politisation de la radio l’amena à postuler au Conseil de l’Europe à Strasbourg . Il y devint directeur de l’information , ne ménageant pas ses efforts pour promouvoir l’idée européenne. Professeur à l’Université de Strasbourg, sa carrière académique se poursuivit à Louvain où il enseigna le journalisme mais aussi la sociologie de la guerre et de la paix. Jusqu'à son dernier souffle, il mit son expérience d’ « honnête homme »  au service de nombreuses causes, comme le devoir de mémoire et la promotion d’un monde plus juste et plus fraternel où les barrières religieuses et philosophiques seraient abolies.

Nommé grand officier de l’ordre de Léopold en 1999, Paul M.G. Lévy avait été nommé baron par le roi Albert II.

Sources :https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Michel_Gabriel_L%C3%A9vy

               Le Soir du 17/08/2002 (s) Christian Laporte. Photo Jean Wouters.