Les fortifications urbaines

30/08/2017 11:46

 

Les fortifications de la ville

 
La charte de 946, signée à Liège par le futur empereur Otton 1er, alors roi de Germains, octroyait à l’abbé de Gembloux la permission de fortifier l’abbaye. Depuis, le bourg s’était agrandi. 
 
En 1152, Fréderic Barberousse, empereur d’Allemagne, prend l’abbaye de Gembloux sous sa protection. Il confirme ses privilèges et lui accorde le droit de fortifier la ville, d’y établir des foires et d’y frapper monnaie.
 
La construction des murailles urbaines commence en 1153.
L’agglomération qui n’est encore qu’une localité ouverte va s’entourer de fortifications, remparts, tours, retranchements et fossés défensifs.
 
L’abbé Arnould s’y emploie activement. Il fait édifier des remparts dont l’importance se révèle encore aujourd’hui dans les tours d’angle du Nord et de l’Ouest et les bordent de fossés profonds, ce qui fait de Gembloux une place forte respectable.
Il avait, à cette fin, réquisitionné tous les habitants de la Terre de Gembloux qui, aux ordres du « villicus » (maïeur) durent amener les matériaux à pied d’œuvre avec leurs chariots.
 
Tracé et infrastructure
 
Commençant en haut de la place du Wez (place Saint-Jean), ces murailles traversaient ce qui deviendra la cour d’honneur de l’abbaye. Elles rejoignaient, dans la rue du Moulin, la tour d’angle du Nord (improprement appelée dès le moyen âge la tour des Sarrasins). Elles longeaient l’éperon rocheux dominant la vallée de l’Orneau pour obliquer à la place de l’Orneau  vers le milieux  de la rue Pierquin. En cours de route, elles bordaient les « grands fossés » très poissonneux. Elles remontaient alors la rue Gustave Docq, en s’incurvant à la tour du Sud, près du château du bailli. Une dernière courbe à proximité de la place Saint-Guibert les amenaient à leur point de départ.
Ces remparts, terminés en 1185, présentaient une longueur approximative d’1 km et englobaient une superficie d’environ 7 ha dont 3 étaient occupés par l’abbaye. Ils étaient percés de quatre grandes portes :
-La porte Al Croix qui donnait accès vers Lonzée
- La porte au Chien Noir qui menait vers la Vôte
- La porte Au Trau (ou porte Saint-Nicolas) pour se rendre vers l'Entrée Jacques
- La porte de Werimoulin, la plus importante, pour gagner le moulin de Dessous-le-Mont.

Parmi les tours flanquant les remparts, citons encore la tour au Crahan (du côté du Chien Noir) et la tour du Guet, près de la porte Au Trau.

Rue del Croix (Grand-Rue), s’élevaient les remparts propres de l’abbaye. Vers leur milieu, touchant la halle, la tour Gravi (ou gravier) dominait la porte principale d’accès au monastère, appelée plus tard la Fausse Porte.
La ville n’eut qu’à se féliciter de ces immenses travaux. Plus d’une fois elle ne dut son salut qu’à ces solides fortifications.
 
Sources : Gembloux, la ville et l'abbaye ( Joseph Toussaint - 1976)
                La ville et le comté de Gembloux ( Léon Namèche - 1964)

 
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Plan de la ville à la fin du 17ème siècle


Tour du Nord
 

 Vestige des fortifications - rue du Moulin


 

Tour du Guet
 

 Vestige des fortifications - Rue Docq

 


Vestige des remparts imbriqués dans le bâti actuel.
Photo prise en juin 2004 au coin de la place Saint-Guibert et le haut de la Grand-Rue
 

Place Saint-Jean.
Vestige des remparts 1153)

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